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TRIBUNE MAI 2024

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR :
OUI AU DÉBAT ET LA TRANSMISSION DU SAVOIR !
NON À L’EMPRISE IDÉOLOGIQUE ET À LA VIOLENCE !

Certaines universités ou écoles, prises en otages par une minorité bruyante et intolérante, sont contraintes de fermer leurs portes parce qu’elles ne sont plus en mesure d’assurer leur bon fonctionnement et la sécurité des étudiants.

C’est intolérable : elles doivent rester des lieux de transmission du savoir et d’échange !

Cette tribune d’Actions Avocats, soutenue par des milliers de citoyens et personnalités publiques déterminés et de tous horizons, traduit la volonté des signataires d’empêcher le chaos de s’installer et faire triompher nos valeurs républicaines.

TRIBUNE SIGNÉE PAR

Noëlle LENOIR, ancien ministre, avocat
François ZIMMERAY, ambassadeur de France, avocat
Christiane FERAL SCHUL, bâtonnière
Vincent NIORÉ, vice-bâtonnier
Christine PRIOTTO, ancien maire de Dieulefit
Jean-Paul ENTHOVEN, écrivain
Eric NAULLEAU, écrivain
Emilie FRECHE, écrivain
Yaëlle HASSAN, écrivain
Kevin BOSSUET, journaliste
Eloïse MAILLOT, journaliste
Jessica LEDERMAN, journaliste
Mona JAFARIAN, activiste iranienne
Hervé GHANNAD, géopoliticien
Richard BERRY, acteur
Laurent KLUG, acteur
Mathieu DELARIVE, acteur
Stéphane FREISSE, acteur
Joël MERGUI, président du Consistoire de Paris
Jean-Pierre SAKOUN, président d’Unité Laïque
Thomas SCHMITTEL, membre du CA d’Unité Laïque
Fadila MAAROUFI, anthropologue
Moshé SEBBAG, rabbin de la grande synagogue de la Victoire
Yann BOISSIERE, rabbin
Claude MAMAN, rabbin
Dov LELLOUCHE, rabbin
Franck TAPIRO, publicitaire
Laurent BACRI, producteur
Romain ROTJMAN, producteur
Richard BERKOWITZ, producteur
Nathalie RUI-GUEZ, présidente de la Wizo France
Gad WEIL, président de Judaïsme en mouvement
Betty WIEDER, présidente de la LICRA Périgueux
Alexandre BORYCKI, responsable de Hachomer Hatzair France
Mehdi ANDRÉ, co-fondateur de l’association Shalam

ET PLUS DE 5000 CITOYENS

Nous, citoyens, convaincus que les universités et établissements d’enseignement supérieur doivent rester des lieux de transmission des savoirs et constituer un rempart contre les dérives et violences de toutes natures, déplorons l’instrumentalisation des universités et lieux d’enseignement à des fins politiques.

Alors que l’enseignement supérieur en France doit rester laïc et indépendant de toute emprise politique, religieuse ou idéologique, nous constatons que Sciences Po Paris, qui devrait être un exemple pour l’enseignement supérieur, est devenu le théâtre d’un militantisme virulent qui impose une pensée unique consistant à délégitimiser Israël et à stigmatiser les étudiants qualifiés de « sionistes ».

Des rassemblements, chaque jour plus violents, incitent à la haine et propagent des idées antisémites. Cette instrumentalisation nauséabonde de la guerre entre Israël et le Hamas qui fait suite au pogrom du 7 octobre est intolérable. Nous refusons que les universités soient prises en otage par un mouvement politique qui appelle ouvertement au soulèvement et à sa propagation dans tous les établissements secondaires et scolaires.

L’accès à l’enseignement, la transmission sereine des savoirs, le pluralisme nécessaire au développement de la pensée sont aujourd’hui menacés par cette minorité violente qui appelle au boycott des institutions académiques et culturelles Israéliennes. Ces appels à dénoncer les partenariats avec les universités Israéliennes vont à l’encontre des principes de liberté académique et scientifique.

Par ailleurs, les universités et en particulier Sciences Po, se doivent d’assurer la sécurité des étudiants (notamment juifs) et la sérénité de l’enseignement, pour toutes les communautés éducatives et de prendre les mesures disciplinaires qui s’imposent à l’encontre des étudiants dont les comportements constituent des incitations à la haine et/ou à la violence, voire des infractions pénales.

Nous nous joignons donc à la demande des élèves de Sciences Po de s’opposer fermement à toute forme d’impunité qui pourrait légitimer ces agissements déstabilisateurs et qui nuisent gravement au bon déroulement de leurs cursus universitaires.

Aucune compromission face aux revendications de cette minorité vindicative n’est acceptable. Nous condamnons fermement la connivence intellectuelle et toute forme de renoncement face à ces comportements. Faire droit aux demandes de ces élèves constituerait une grave complaisance morale avec une idéologie et des méthodes extrémistes.

Nous demandons aux universités et à Sciences Po en particulier de prendre leurs responsabilités face à ce militantisme violent qui met à mal le respect de nos valeurs républicaines.

Et, nous appelons les communautés éducatives à promouvoir le débat académique et pluraliste, dans le respect des opinions de chacun et dans le cadre de discours tendant à la résolution des conflits plutôt que de les voir servir d’incubateurs à la défiance polémique, la propagande et l’incitation à la haine.

Enfin, nous rappelons la mémoire d’Omri RAM qui a été étudiant à Sciences Po dans le cadre d’un échange interuniversitaire et dont la vie a été fauchée le 7 octobre dernier.

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actionsavocats@gmail.com